L'Ordre est la religion principale durant la période sombre que l'on nomme Âge noir. Son nom a pour l'origine le but ultime de cette religion, mettre fin au chaos qui suivit la disparition des Déesses et l'apparition des Fléaux.
L'Ordre est la religion la plus pratiquée en Aléa, surtout durant l'Âge noir. On pouvait en retrouver les représentants sur 8 des 10 continents. Bien qu'elle ne suivait pas toujours la même doctrine et pouvait interpréter les textes différemment en fonction des régions. Son centre se situe là où se dressait Kapitale, et notamment le Palais des Godlock, en Yesodd. Sa pratique est interdite en Magocratie, comme toute forme de religion.
L'Ordre est une religion polythéiste et suit la "Genèse" Ses principales figures sont "Tamathéa" "Toréa" "Enéa" et "Naphéa" même si quelques branches annexes se permettent d'adorer également la figure de l'harmonie, et unique dieu masculin, "Andréa".
L’Ordre croit que les Déesses ont pris la terre d’Aléa en pitié et l’ont façonnée. Chacune usant de l’élément qui leur est attribué afin de rendre le monde le plus accueillant possible, la trinité a ensuite peuplé la terre avec des peuples de leurs créations. Tamathéa s’est chargée d’apporter le langage, la magie et l’amour pour que les créatures puissent vivre en paix. Pendant l’ère des Lumières elles se sont occupées de leurs peuples comme une mère se charge d’un enfant, descendant sur terre et parlant à travers la famille Godlock, elles les abreuvaient de leur savoir infini. Il est dit qu’à cette époque, personne ne connut une once de malheur. Le dieu Andréa mit en garde ses consœurs, les priant de trouver un équilibre entre joies et peines, mais elles refusèrent de l’écouter et blessé, il disparut. Ensuite les interprétations divergent. Les Déesses s’épuisèrent à force de leur prodiguer tant de soin, ou bien furent déçues par leurs enfants, où endeuillées par la perte d’Andréa, perdirent le goût de vivre. En tout cas elles se retirèrent sur leurs lunes pour reprendre des forces. Là-bas elles s’endormirent. Aujourd’hui elles rêvent encore, incapables de se réveiller malgré les cris de leurs enfants, tués par des démons et des fléaux.
L’Ordre croit également que les âmes des défunts –quand ils ne sont pas tués par des démons et n’ont pas à être purifiés et emmenés à Nécropole- rejoignent les Déesses sur leurs lunes. Là-bas, ils partagent leurs rêves éveillés. Ils ne reviendront à la vie que lorsque les Déesses ouvriront de nouveau les yeux et reviendront sur Aléa pour fonder une nouvelle ère des Lumières.
L’Ordre se targue d’être la religion la plus ancienne d’Aléa. On sait en effet que sa fondation date au moins de l’ère des Lumières, et, comme il reste très peu d’informations sur cette époque, on ne peut pas l’infirmer ou le confirmer. On trouve des écrits flous qui prouvent que l’Ordre est aussi ancien que la famille Godlock, mais allez savoir qui fut là le premier… ! En tout cas l’organisation a pris son aspect actuel à l’époque de Sain, lors de l’Âge noir. (Environ 400 éclipses avant l'ère de Paix donc, même si la destruction perpétuelle des démons ne permet qu’une datation approximative.)
L’Ordre honore les 4 Déesses créatrices élémentaires. D’abord Tamathéa, la lumière blanche, la plus importante de tous. Ensuite vient la trinité Enéa, l’eau céruléenne, Naphéa la terre nourricière, et Toréa le feu de la passion. Une cathédrale se doit d’avoir trois ailes, une réservée à chaque déesse de la trinité, ainsi qu’un dôme en vitrail pour honorer Tamathéa. Andréa, le dieu de l’Harmonie, n’est pas représenté. Les raisons de cette absence divergent, soit car on le considère comme le dieu antagoniste qui a abandonné le monde, soit parce que ce n’est pas son nom qui doit être loué mais son but : l’harmonie.
Ses figures emblématiques
L'Ordre n'est cependant pas exempt d'emblèmes ; on compte d'ailleurs parmi elle l'ancestrale famille Godlock, dont chaque représentant féminin pouvait, selon la légende, entrer en communion avec les Déesses. Celles-ci devenaient alors les prophètes des Divines et partageaient ainsi avec le peuple leur savoir immense. L'ère des Lumières prenant fin avec la léthargie des Déesses, la famille subit le même sort que leurs modèles divins, et leurs membres furent frappés par la maladie léthargique. Elles s'endormaient une à une, pour des périodes de plus en plus longues, et à partir d'un âge de plus en plus jeune. A la fin de l'Âge noir, il n'existait plus une seule représentante de la famille Godlock en vie. Le dernier à porter ce nom est d'ailleurs un homme, qui signa les accords de Salomon lors de l'instauration de l'ère de Paix : Mikleo Godlock.
Chargé de la protection de la famille Godlock, on pouvait trouver un corps de garde d'élite, nommés Peacemakers. Ceux-ci étaient chargés de porter la parole des Divines à travers le pays, durant l'ère des Lumières. En revanche durant l'Âge noir, ils s'occupaient de la protection de la Godlock lors des trop rares pèlerinages et missions diplomatiques. Si le corps d'élite existe encore aujourd'hui durant l'ère de Paix, il n'est néanmoins plus affilié à l'Ordre religieux. Chargés de la protection des élites, il se compose de soldats triés sur le volet, qui abandonnent leur passé, leur nom et leur mémoire, afin de se dévouer corps et âme à leur mission. Certains historiens affirment que les Peacemakers sont très proches de la doctrine originelle de Sain, le fondateur du Sacre. Néanmoins le voeu d'abstinence de ses soldats et surtout, la négation de l'identité contredit cette théorie.
La religion de l'Ordre est la seule ayant eu l'intelligence de reconnaître Sain, le fondateur du Sacre, comme son messie. De ce fait, durant l'Âge noir, il fut difficile de discerner la religion de L'Ordre et le gouvernement des Cavaliers du Sacre. Les deux organisations allaient souvent de paire, bien que le Sacre prônait la tolérance dans la foi, car elles avaient un double accord, à la fois économique et militaire. Le Sacre protégeait l'Ordre et lui permettait de s'étendre dans des régions inaccessibles, tandis que l'Ordre permettait au Sacre d'utiliser les Pierres Philosophales, seul moyen de sécuriser les villes et protéger les citoyens des attaques de démons sans y laisser tout une armée.
Ses fêtes spirituelles
Les fêtes religieuses suivent les mouvements célestes. La genèse dit que les Déesses s’en sont retournée sur les Lunes afin de se reposer, et que les défunts s’en vont les rejoindre via la voie des âmes (masse étoilée qui forme un chemin). Aussi la quasi-totalité des fêtes et des rituels ont lieu la nuit.
La messagère des Lumières – Jours où la Godlock est éveillée et vient en ville. La cité se transforme alors en une gigantesque piste où la garde défile, avec la prophétesse en son centre. Les gens peuvent alors demander sa bénédiction et des conseils, il est généralement de coutume qu’elle offre des rubans ou de la nourriture à ceux qui viennent la trouver, et qu’elle embrasse ceux qui lui demande sa bénédiction. On visite les blessés et les malades, on danse, on chante, on mange, et surtout, durant la nuit, on offre des cadeaux à ceux que l’on aime. Cette fête est d’autant plus importante qu’elle permet au peuple de garder espoir, même lorsque les déesses ont cessé de souffler des conseils à leurs prophètes.
Cocoloa – Journée entière dédiée à la chasse au fruit de cocoloa, que l’on partage ensuite. Il est coutume d’offrir un cocoloa blanc à l’Ordre et les cocoloa noirs à ses ennemis. Le reste, on les offre à ses proches.
Jour des Donations – Pendant une lune, les habitants fabriquent des cadeaux faits-mains, et les confie ensuite aux prêtres de l’Ordre partant en pèlerinage. Ceux-ci s’occuperont de les cacher un peu partout le long de leur voyage pour que des étrangers les trouvent s’ils en ont besoin. On peut accompagner le cadeau d’une « lettre à un inconnu » quand on sait écrire, ou d’un dessin. Cette fête a trouvé son origine durant l’âge noir, lorsque Sain partait en guerre du Sacre, il avait l’habitude de laisser des provisions pour sa cavalerie de réserve. L’Ordre a repris ce système afin que personne ne soit démuni sur une route dangereuse. Ensuite viennent les fêtes de nuit, qui débutent à la veillée (après le repas du soir). Souvent les enfants sont absents lors de ces célébrations, car ils doivent aller dormir. La raison derrière cette règle est plutôt la volonté de préserver la nouvelle génération, la laissant dans la sécurité du foyer, loin des démons.- La fête se produit lors du Cinquième jour de la Lune. On honore alors la Déesse dont la lune porte le nom. Chaque Déesse ayant son satellite. Toutes les fêtes ont le même déroulement : durant tout le jour on jeûne et l’on prie, puis une fois la nuit tombée, on sort des foyers. Les conteurs sont alors de sortie, on danse, on chante et l’on boit. On honore souvent l’élément affilié à la déesse avec des spectacles de magie. Pour Naphéa, on plante des graines (peu importe que ce soit la Torpeur ou la Quiétude). Pour Enéa, on prend des bains au clair de lune. Pour Toréa, on met en place un spectacle de feu-luciel. Pour Tamathéa, il est de coutume de tout faire à la fois. Exception pour quand la Lune d’Andréa est dominante : le cinquième jour personne ne sort de chez lui. Il est interdit de parler et de causer le moindre conflit, sous peine d’être envoyé à la cathédrale. Le dieu de l’harmonie demande l’abstinence sous toutes ses formes.
La nuit des Godlock – Cette nuit a lieu lorsque la Lune dominante est Tamathéa et que le Soleil Rehtea. Une comète passe dans le ciel, on la nomme « la serrure ». Une pluie d’étoiles filantes a lieu ensuite pendant plusieurs nuits, et parfois même en plein jour (car la nuit est très courte sous Tamathéa). On fête alors la bénédiction de la Déesse mère.
La nuit des spectres - Nuit durant laquelle les prêtres les plus doués vont chez les familles endeuillées durant l’éclipse écoulée et se fait le porte-parole de l’être cher qu’ils ont perdus. Il arrive que les endeuillés puissent voir le fantôme du disparu, avant que le prêtre n’engage un pèlerinage pour le mener jusqu’à Nécropole, la cité des morts. Les gens qui sortent durant cette fête doivent être déguisés, cette nuit appartient aux morts uniquement.
La nuit du Renouveau -Nuit durant laquelle l’éclipse marquant la fin d’un cycle a lieu. Le monde est alors plongé dans l’obscurité pendant plus d’une vocaliz. Le monde se regroupe alors dans les lieux de culte, où un prêtre fait la lecture de la genèse à la lueur de sa magie. Il arrive que le prêtre fasse alors démonstration de sa magie divine et qu’il fasse apparaître un arc-en-ciel, signe le plus faste qui soit.
La structure de l'Ordre
A la tête de l’Ordre se trouve la prophétesse endormie des Déesses : la famille Godlock. Depuis que les Déesses sont entrées en léthargie ils sont victime d’une malédiction décimant leurs membres. Ceux-ci s’endorment peu-à-peu, de plus en plus souvent et longtemps, avant de ne jamais se réveiller. Il est arrivé qu’un Godlock dorme plus d’une lune sans mourir avant de se réveiller. Chargée de sa protection on trouve les Peacemakers, un groupe de soldats d’élites qui veillent sur le sommeil de la messagère et se chargent de la maintenir en sûreté lorsque, éveillée, elle part en pèlerinage. Ils n’ont cependant aucun pouvoir décisionnel. Ensuite vient le Cardinal, le véritable chef de l’Ordre sur le papier, il est en vérité plus un suppléant, chargé de remplir les devoirs de la Godlock pendant que celle-ci dort. Le cardinal est élu à travers le conseil des NECOS. C’est ce conseil de cinq membres, qui possède le véritable pouvoir sur l’Ordre. Il s’agit des chefs des différentes cathédrales, et surtout des divergences dans la foi. Chacun possède une sorte de « territoire » et une foule de croyants. Les Pontifes sont à leur service, et se chargent de la gestion des cathédrales ainsi que la collecte des impôts. Sous les pontifes viennent les prêtres, qui s’occupent des messes, des pèlerinages, des spectacles liés à la foi, les basses besognes en sommes. Vient enfin les apprentis, le bas de l’échelle, car après tout, il faut bien débuter quelque part…
Les Godlocks dorment la plupart du temps, depuis le début de l’âge noir et l’apparition du premier Fléau, ils ne font presque plus rien. Leur rôle est d’incarner l’espoir du peuple, de continuer à survivre afin de perpétuer la croyance qu’un jour, les déesses reviendront leur parler. Pendant une centaine d’éclipses cependant, il est arrivé qu’on drogue la Godlock quand elle était éveillée afin qu’elle puisse prophétiser quelque chose. Cette pratique s’est perdue, car la mortalité de cette famille est déjà trop élevée pour continuer à faire le con. Maintenant les Godlocks, lorsqu’ils sont aptes, sont chargés de partir en pèlerinage dans les villes protégées. Ils sont alors un soutien pour le peuple, doit l’écouter, le rassurer, sans jamais faire de promesse, et apporter les nouvelles de l’Ordre que lui a transmis le Cardinal. Les Godlocks peuvent parfois jouer le rôle de diplomates et messagers de traité de paix, d’où le nom de sa garde d’élite : les peacemakers.
Le Cardinal est chargé d’organiser les pèlerinages et la paperasserie. Il gère les comptes de l’Ordre et distribue les budgets à travers les parties du Necos. Malheureusement celui-ci reste le plus souvent une poupée entre les mains du conseil de Necos, car il est coutume d’élire un apprenti à ce poste, qui n’a pas encore choisi de parti chez les Necos et donc ignore tout des secrets de l’Ordre. Il n’a qu’un travail purement technique et ne fait que transmettre les ordres des Necos à la Godlock ou aux cavaliers du Sacre. Le seul avantage à être Cardinal est la notoriété, la qualité de l’enseignement, et l’assurance de devenir Pontife à la fin du mandat, sans avoir la bouche cousue et donc possiblement d’intégrer le NECOS un jour.
Le NECOS, là se trouve le véritable cerveau de l’Ordre. Conseil composé de cinq membres (le chiffre sacré). N-E-C-O-S représente en vérité les 5 divergences dans la foi de l’Ordre. Chacun dirigeant ses croyants comme un parti politique. Ils jouent un jeu de pouvoir, dans l’espoir de gagner plus d’influence que l’autre, récupérer plus de fidèles et de territoires, de biens. Leur but est bien évidemment la propagation de leur doctrine plus que celle du voisin. Ils sont cependant aussi les détenteurs du plus grand secret de l’ordre : les pierres philosophales. Eux seuls connaissent le secret qui permet de transformer ces simples pierres en objet capable de protéger des fléaux. Le NECOS, est également celui qui gère l’information, ils sont les détenteurs du savoir, des plus grands ouvrages du passé, s’occupent des vestiges de l’ère des lumières et sont chargés d’écrire l’histoire officielle. Quand le NECOS est attaqué, l’histoire est perdue, dit-on. C’est en partie vrai car plusieurs fois l’éradication du NECOS a conduit à une perte du savoir et d’un repère temporel pour le peuple, celui-ci ayant totalement perdu toute notion de datation à cause des destructions régulières. Les NECOS ont chacun un palais à eux, et un complexe secret où gérer les pierres philosophales. Ils se réunissent le 50ème jour de chaque Lune. Ce sont également eux, et seulement eux, qui gèrent la caste des PONTIFES, et qui décident qui l’intègre, et qui a la bouche cousue. Pendant longtemps les NECOS ont eu le pouvoir juridique et se chargeaient alors de rendre le jugement, malheureusement à force de se battre pour obtenir plus de pouvoir, les cavaliers du sacre ont réussi à leur prendre ce droit. Aujourd’hui le conseil ne peut rendre un jugement que lorsqu’il s’agit d’un crime lié à la croyance et que la victime / le coupable est un croyant de l’ordre.
Les pontifes sont les exécutants de l’Ordre. Ils récoltent les impôts auprès du peuple, gèrent la cathédrale et surtout la déportation des sorciers et des hybrides. Ils n’obéissent qu’aux NECOS directement. Les Pontifes en devenir peuvent disparaître pendant plusieurs éclipses, on dit alors qu’ils sont « initiés » aux secrets de l’Ordre. Soit ils réapparaissent un jour avec une bouche cousue, et donc l’incapacité de divulguer ce qu’ils ont appris…Soit ils gèrent leurs devoirs dans une place tenue secrète que seul un prêtre parmi leur fidèle, connait. C’est tout de même eux qu’on appelle lorsqu’il s’agit de faire une démonstration de magie divine impressionnante.
Les prêtres sont chargés des cérémonies en tout genre, que ce soit la messe, les professions de foi, les rites de passage, les mariages et les enterrements. Ils doivent d’ailleurs souvent s’absenter pour partir en pèlerinage ou transmettre les ordres d’une cathédrale à une autre. Le prêtre qui s’occupe du pèlerinage de Nécropole change chaque éclipse afin que jamais la cathédrale ne se retrouve sans prêtre. Ce sont les plus proches du peuple en tout genre. C’est à ce moment-là qu’un prêtre choisit d’intégrer l’un des partis de l’Ordre et donc de suivre un des NECOS.
Les apprentis intègrent l’ordre à l’âge de 12 éclipses, parfois plus tôt, toujours par choix. Ils sont alors au bas de l’échelle et doivent se dédier aux travaux ingrats. La gestion des enfants du Sacre, le nettoyage de la cathédrale, l’entretien des reliques. Tout ça tout en menant une vie modeste et pieuse, vouée à l’adoration des déesses. Ils ne sortent de cette condition qu’après avoir vécu cela pendant cinq éclipses. Un apprenti qui n’arrive pas, au terme de ce délai, à maîtriser la magie divine, à lire, à écrire ou à compter, est rejeté par l’Ordre.
On intègre l’Ordre par choix, le plus souvent c’est pour ne pas mourir de faim ou par désir d’instruction durant l'Âge noir. Il arrive qu’on dépose les enfants sur le parvis de la cathédrale dans cet espoir, mais c’est bien vain : l’enfant est aussitôt consigné, puis mis à l’adoption avec ceux du Sacre. Une personne désirant intégrer l’ordre doit être baptisé (et donc avoir les anneaux de baptêmes). Il doit appartenir à l’un des trois peuples divins, même si en pratique, il y a plus d’Iris que de Kaos et jamais d’Hanamoris. Enfin, il subit alors un rituel de purification durant lequel il est touché par tous les éléments magiques. S’il survit au rituel (car il arrive qu’il contracte la maladie du démon, ce qui signifie qu’il est indigne de servir les Déesses et est abandonné), il sera ensuite confiné dans un lieu secret. Il ne verra personne, et ne doit parler à personne pendant cinq Lunes, et se tourner entièrement vers la prière. A son retour il sera prêt à devenir un apprenti et à commencer son apprentissage.
La raison du haut taux de mortalité dans ce rituel de passage a été découvert durant l'ère de Paix. En effet, la "maladie du démon" est en réalité ce que l'on nomme allergie magique. L'élément ténèbres n'ayant pas été dompté à cette époque, il était impossible de mettre en contact un apprenti avec, et de ce fait, tous les prêtres survivants étaient de l'élément lumière, dit sacré.
Différentes doctrines
Le NECOS est la contraction des cinq divergences d’opinions dans la foi : Nordistes – Sudistes – Centre- Ouestiens – Estiens.
Nordistes – Ils estiment qu’Andréa est le dieu noir, l’antagoniste de leur foi. Celui-ci aurait, d’après eux, crée les sorciers et invoqués les démons sur Aléa afin d’apporter de la douleur et rétablir l’équilibre. Les démons et les fléaux sont donc à la solde des Sorciers et des Hybrides de ce peuple, et ils doivent être éloignés loin des croyants. Ils glorifient les femmes et son statut créateur, nourricier. Les hommes portent tous le poids des erreurs d’Andréa, animés par la volonté de semer la guerre et la souffrance. Sudistes – Ils estiment que les Déesses ont causé leur propre perte en refusant d’écouter leur époux, Andréa, comme le montre la genèse. Les femmes doivent donc faire preuve de docilité et assumer le fardeau des divines. Elles doivent souffrir, puisque, comme le dit le dieu noir, la douleur est indispensable à l’équilibre. Ce n’est qu’en menant une vie simple qu’Andréa prendra le monde en pitié, puis ira réveiller ses compagnes pour mener la reconstruction du monde. Dans les Sudistes reconnus de l'Âge noir, on peut nommer : Sain Tobias.
Centre – Ceux-ci estiment que la création du monde a épuisé les Déesses et que celles-ci se reposent sur les lunes pour un temps. Mais les divins étant immortels, leur conception du temps est différente de leurs fervents croyants. Ce n’est de la faute de personne et ils doivent juste endurer cette douleur. Un sauveur arrivera, annoncé par les Godlock, un jour, et celui-ci se sacrifiera pour rejoindre les Déesses sur les Lunes et les réveiller. C'est notamment le Centre qui décida d'attribuer à Sain, le titre de messie.
Ouestiens – Ils croient que les Déesses se sont endormies pour le bien du monde, car un être divin capable de création est tout puissant. Le poids de chaque pensée influait sur l’avenir de leur création, et effrayées par la tristesse de leurs réflexions, par les conséquences qu’elles pourraient avoir sur le monde, les Déesses se sont endormies. C’est un geste d’amour et de protection à l’égard de leurs fidèles. Les démons et les Fléaux sont les cauchemars que font les Déesses et en conséquence, il faut les combattre afin que celles-ci puissent se libérer de leur léthargie en pleine forme. Les Ouestiens étaient les plus répandus en Aléa durant l'Âge noir.
Estiens – Les Estiens ne craignent pas la mort : il s’agit de la meilleure bénédiction des Déesses. Celles-ci les invite à se libérer de leur prison de chair pour les rejoindre dans les cieux. Devenir divins à leur tour en ne faisant qu’un avec elles. Pourquoi avoir peur de la mort après tout ? C’est dormir sans jamais se réveiller, sans souffrance. Les Déesses et leur porte-parole Godlock eux-même préfèrent ce sort à la vie. Il ne faut pas lutter contre les démons, ils sont là pour une raison, même s’ils ne la comprennent pas. Les estiens célèbrent un décès au lieu de le pleurer : le défunt a échappé aux tourments. Les Estiens appellent d’ailleurs au sacrifice volontaire dans l’espoir d’entrer au contact avec les déesses. C'est aujourd'hui de cette doctrine qu'est née la Secte des Fléaux sévissant dans l'empire de Claus.
L'Ordre et le Sacre durant l'Âge noir
L’Ordre a perdu une grande partie de son pouvoir au profit des Cavaliers du Sacre. Leurs propres règles de vies se sont mélangées lors de la gouvernance de Sain. Beaucoup de petites gens confondent les deux organisations, sans comprendre qu’il s’agit plus d’une interdépendance qu’un partenariat.
C’est le Sacre qui se charge de donner des règles de vie à la populace et le pouvoir législatif.
L’église a néanmoins le droit de purification sur les Sorciers, Hybrides, et Fidèles jugés coupables d’Hérésie. Ce qui signifie globalement qu’on ne revoit jamais ces gens-là. Les plus naïfs pensent à une magie qui permet l’exclusion définitive d’un territoire, d’autres sont plus radicales et croient à la mise-à-mort pure et simple. Dans ces cas-là, le Sacre agit comme une Milice au service de l’Ordre et met en place des perquisitions suivies de rafles.
L’église a plus d’importance de par la coutume, les croyants viennent se confier à leurs prêtres et font des dons dans l’espoir de s’attirer des faveurs ou obtenir des pierres philosophales.
Intégré au gouvernement ou non ? Le gouvernement du Sacre se charge de tout ce qui hygiène de vie, liberté de culte, législatif, médecine…Le livre où sont consignés les règles et les lois se nomment le « Livre de Sain » qui tient plus lieu de biographie de leur fondateur et sauveur. Si l’Ordre a besoin du Sacre car il ne possède pas le pouvoir de combattre les démons ou de répandre leur territoire sans une armée. Le Sacre, lui, a besoin du savoir de L’Ordre pour pouvoir protéger le territoire déjà acquis. De ce fait cet interdépendance oblige la cohabitation, les compromis, les complots, les jeux de pouvoirs.
Publicité et propagande L’Ordre est faible niveau propagande : du fait de leur division dans leurs fois, leur message est confus. Au final les gens adhèrent à un courant de pensée plutôt qu’un autre et le Sacre est le seul capable d’empêcher la guerre civile par moment entre les croyants. L’Ordre sert donc plus de propagande au Sacre, qui montre son efficacité, sa protection perpétuelle. Les Sudistes aident aussi à porter la volonté de reproduction intensive mise en place par le Sacre. Tandis que les Nordistes et Ouestiens aident bien malgré eux le Sacre à engager toujours plus de soldats dans leurs rangs.
Secrets et dérives L’Ordre garde le secret de la création des pierres philosophales. L’énergie qui permet de protéger les villes du Sacre vient des sorciers et hybrides qui sont arrêtés et purifiés chaque éclipses. Ceux-ci sont maintenus en vie dans des camps, plongés dans une éternelle léthargie pendant que les pierres se nourrissent de leurs volontés.
Importance dans la vie individuelle et familiale L’Ordre interdit à la base le droit à une autre croyance, malheureusement le Sacre, lui, autorise la liberté de foi. Ce conflit est le principal problème entre les deux forces. Le Sacre parvient tout de même à garder le dessus grâce à la pression de ses armées. En revanche l’Ordre se charge du référencement, il s’occupe du suivi du baptême des cinq éclipses de chaque nouveau-né, consigne leurs existences, gère le rituel de passage à l’âge adulte des enfants, avant de présider les mariages. Enfin, lorsqu’un malheur survient, ils gèrent le rituel d’envoie des âmes et de purifications des spectres lorsque c’est nécessaire.
Importance dans la vie collective
Baptême des cinq – Pendant les cinq premières éclipses de sa vie, le nouveau-né est suivi par un prêtre, celui-ci lui perce les oreilles, un anneau pour chaque éclipse où il a survécu. Ceci a été mis en place suite à la trop grande mortalité des bambins avant l’arrivée de Sain. Après cinq éclipses, l’enfant est considéré comme sauvé, et il peut recevoir son nom d’enfant. C’est les parents qui choisissent, et le plus souvent il s’agit d’un surnom qui représente le caractère du petit.
Rituel de passage – Lorsqu’un enfant atteint l’âge fatidique des premiers sangs (à savoir le moment où une fille saigne pour la première fois, où bien quand un garçon fait saigner un autre pour la première fois –par acte sexuel). Celui-ci est alors béni par le prêtre, qui, à la suite d’une discussion avec lui/elle lui expliquera comment il doit se conduire dorénavant. Une fille portera les cheveux longs et une jupe, soit se marier, soit faire comme les garçons et devenir l’apprenti d’un artisan, ou intégrer l’armée du Sacre. (Il est à noter que les enfants du Sacre, et plus particulièrement des Sacrés, sont directement instruit dan des casernes pour devenir soldat, dès la fin du baptême). L’enfant obtient alors son véritable nom, celui qu’il gardera pour la société et devra tenir secret pour éviter qu’un démon ne lui vole son âme. Il gardera son surnom d’enfant, ou, à la fin de son apprentissage, obtiendra un titre. (Par exemple on dira Nourrice, Boulangère…)
Mariage – C’est aux parents d’organiser le mariage généralement. Celui-ci doit survenir dans l’éclipse qui suit le passage. On a pas le temps de rigoler il faut vite se reproduire, les démons tuent plus de personne qu’il n’en nait. La cérémonie est simple, les unis les plus démunis ne font que s’échanger leurs vrais noms et un présent qu’ils garderont toute leur vie commune. Les plus riches se font faire un tatouage identique. Le Sacre permettant le mariage multiple, il est important de nommer qui est l’époux/l’épouse officiel qui sera porteur des enfants de la famille. Les autres devront confier leurs enfants à l’Ordre, qui lui-même les confiera à des Nourrices.
Le Départ – Seul un Pontife peut présider un départ, celui-ci utilise la magie divine du plus haut niveau afin d’attirer des Fellules. Celles-ci représentent les âmes des morts. Il les conduit ensuite jusqu’aux cieux, vers la voie des âmes, puis jusqu’à la Lune. Le Pontife utilise la magie pour donner l’illusion qu’il vole avec des ailes de lumière.
Raisons sociales sous-tendant certaines lois religieuses (le pourquoi de certaines pratiques a priori bizarres...)
La plupart des lois sont communes au Sacre, elles ont vu le jour après la mort de Sain.
Les Sacrements obligatoires, pour les femmes. Cet objet de torture qu’on inflige aux femmes vient des Sudistes, mais il existe des exemplaires non-douloureux. Cet objet a une utilité hygiénique à la base, le métal organique dont il est fait permet d’amoindrir la mortalité des femmes en couche, et surtout, de permettre une purification régulière et éviter la propagation des maladies sexuellement transmissibles.
Le mariage multiple, a pour origine la forte mortalité de l’âge noir. Il fallait absolument encourager la reproduction afin de pallier les énormes pertes causées par les guerres du Sacre. Pendant un temps le mariage a même cessé d’exister, avant de se rendre compte que cela devenait compliqué et que des gens copulaient avec des demi-frères et sœurs sans le savoir. Il a ensuite été remis en place et régulé.
Les nourrices, le but des nourrices étaient de permettre aux femmes dont les enfants sont morts d’aider tout de même la nation en gérant ceux des autres. Par la suite, ce rituel est devenu un principe de solidarité et surtout un moyen d’apaiser les tensions du peuple. Il est plus dur de se révolter quand nos propres enfants sont élevés par ceux qui nous soumettent.
Les noms, ont été mis en place, non pas pour une raison magique, mais parce qu’il était plus facile juridiquement de ne pas nommer les enfants-morts, bien trop nombreux.
Le rituel élémentaire des apprentis, a une raison pratique : un prêtre ne peut être que d’élément naturel divin (lumière). De ce fait lui imposer un rituel au contact des autres éléments déclenche forcément une réaction allergique (la maladie du démon) chez eux. A l’époque on ignore comment manier l’opposé de la lumière, les ténèbres, donc pas de réaction allergique chez ceux-là.
L’apprenti Cardinal, a été mis en place par le Sacre, à la mort de Sain, afin d’affaiblir l’Ordre et de pouvoir mieux le manipuler. Cela ne marche pas très bien car le NECOS s’est mis à manipuler le cardinal et au final ce n’est plus qu’un pantin.